Archive for July, 2007



Manger Kasher c’est pas cher

Au lendemain d’un reportage sur la présence de produits kasher/cacher/cachère/כשר sur les étales des magasins du Québec, certains se sont réveillés en sueur et la peur au ventre en se posant la question : devient-on un mauvais catholique/musulman/bouddhiste si on mange kasher ?

Les valeureux journalistes de la chaîne de TV du groupe Québecor ont enquêté au péril de leur vie pour nous révéler qu’à Montréal 75% des produits (hors viande et lait) vendus en grande surface sont certifiés kasher. Après vérification dans le garde-manger d’un appartement montréalais, nous trouvons la preuve avec des barres de céréales “Le Choix du Président” qui portent le sceau (k) qui accuse.

Rassurons-nous, le nouveau diable à combattre a déjà été identifié par les journalistes de TVA/TQS. La nourriture halal va bientôt envahir nos supermarchés. Tué suivant le rite islamique, la viande halal est au musulman ce que le kasher est au juif.

Les images de ce téléreportage font écho aux différentes polémiques vécues ces derniers mois au Québec avec les communautés judaïques et musulmane. Le terme d’accommodements raisonnables a été sacralisé pour caractérisé les mesures prisent pour convenir à ces différentes congrégations.

Moins polémique, le reportage de Radio Canada sur la viande cachère montre simplement le type de préparation que nos steaks subissent pour avoir l’appellation hébraïque. Rien de diabolique n’est fait sur ces aliments. Ils sont tout juste salés et baignés un peu plus que les autres.

L’histoire et la culture du Québec sont fondées sur les pratiques de la religion catholique. Finalement, manger des produits kasher est peut-être moins grave qu’il en a l’air pour les Québécois, car rappelons-nous que Jésus lui-même était juif !

Dans les rues de Montréal : Vélo 1 – Auto 0

Mercredi, Montréal s’est réveillé avec un trou béant sur une de ses principales artères, à l’intersection des rues Sherbrooke et Berri. L’accusée est une canalisation datant du début du siècle dernier. Cet incident est à l’image de la métropole québécoise et du caractère déplorable de ses voies de communication.

L’état du pavé de la ville de Montréal mériterait un roman à lui tout seul. Pour le jour, intéressons-nous au sort des valeureux bipèdes à bicycle.

Avec les nombreux travaux qui déchirent la ville, et les festivals qui s’enchaînent, la circulation montréalaise devient quelque peu chaotique. À cette époque, l’utilisation d’un vélo devient ainsi forte intéressante.

Malheureusement, les conducteurs de chars ne sont pas tous prêts à partager le bitume. Habitués à la vitesse sur les autoroutes de la province, ils doivent ronger leur frein dans l’agglomération québécoise. Certains n’ont pas encore compris qu’il n’était pas nécessaire de faire la course avec les cyclistes, car à coup sûr ils arriveront au même point, à attendre avec eux au prochain feu rouge.

Amis automobilistes, vous avez beau piloter une belle voiture de sport ou une camionnette rouge de la ville de Montréal, rien ne vous autorise à jouer les autotamponneuses avec les deux roues qui vous entourent.

Si comme Bush vous niez la théorie de l’évolution, l’argument suivant ne vous interpellera certainement pas. D’après Charles Darwin, l’homme serait un descendant direct du signe. L’homo sapiens prit ses petites jambes pour peupler le monde. Pour aller plus vite, il inventa la bicyclette. Enfin, l’homme créa un engin à son image, bruyant, gourmand, sale et peu fiable : la voiture. À y regarder de plus prêt, il n’est pas certain que le chauffeur de véhicule motorisé soit l’évolution ultime de l’espèce humaine.

Pourquoi le Canada ne veut pas de l’iPhone !

Retard des opérateurs, marché oligopolistique, réseau téléphonique inadapté, offre de services à la traîne… quelles sont les vraies raisons à l’introduction tardive de l’iPhone d’Apple au Canada.

Le pays qui a inventé le Blackberry, celui même qui est à l’origine du téléphone porte aujourd’hui le bonnet d’âne en terme de service de téléphonie cellulaire. Si en théorie, sept sociétés opèrent sur le territoire canadien, il existe en réalité une situation d’oligopole autour de Rogers Communications, Bell Canada et Telus.

Le manque de concurrence engendre forcément un maintien élevé des tarifs de communication. La fédération canadienne possède une offre de service peu innovante en comparaison de l’Asie et de l’Europe. Télévision gratuite, moyen de paiement, GPS et biométrie sont déjà utilisés quotidiennement sur les cellulaires au pays du soleil levant.

L’ouverture du réseau à de nouveaux services venus de l’extérieur, comme c’est actuellement le cas en Europe, permet de développer l’utilisation des appareils mobiles, de créer un volume de données plus important et entraîne forcément des revenus supplémentaires pour les opérateurs. Le choix protectionniste des opérateurs nationaux donne lieu à une perte de compétitivité flagrante. Les discussions autour du rachat de Bell Canada Entreprises sont là pour montrer la fragilité du secteur.

Pour le Pr Michael Geist, cette équation semble être simple, même si elle n’est malheureusement pas encore comprise au pays de l’érable. Rogers est pour l’instant le seul à exploiter un réseau GSM capable de faire fonctionner l’iPhone. AT&T propose un forfait à 60 $ / mois avec connexion Internet illimité, SMS et communications téléphoniques. Une offre comparable chez Rogers coûterait au minimum 295 $. À parité égale, le service est quasiment cinq fois plus cher au Canada.

Les technophiles Canadiens peuvent toujours se rassurer en s’abonnant à la lettre d’information de BestBuy qui promet de les tenir au courant de la mise en rayon “imminente” du tant attendu bijou de Steve Jobs.

Un anniversaire juste pour rire à Montréal

Le plus grand rendez-vous de la gaudriole de la planète (voir plus loin) se tient à Montréal depuis 1983. Initié par l’homme d’affaires Gilebert Rozon, le festival Juste pour rire propose des spectacles d’humour en salles, des théâtres de rue, des projections de films humoristiques, des émissions de télévision et des tournées en région.

Juste pour rire fête aujourd’hui son 25e anniversaire. Au cours des ans, Montréal a vu passer les plus grands humoristes, qui se sont déplacés des quatre coins du monde : Stéphane Rousseau ; les Justiciers masqués ; RBO ; Staline ; Rowan Atkinson ; etc.

Invité à la dernière émission de Tout le monde en parle, Gilbert Rozon se remémorait les débuts du festival. Il avait à l’époque contacté des investisseurs à New York. Souhaitant angliciser son nom, il l’avait changé en “Rozen”. À sa grande surprise, il arrivait à contacter directement les présidents de grandes sociétés. Ce n’est qu’après coût qu’il comprit que sa transformation lui avait donné les bonnes grâces de la communauté juive, très active dans la cité de la grande pomme.

En plus d’un musée dédié, Juste pour rire produit des spectacles et des vidéos. En voyageant sur Air Canada, et d’autres compagnies, vous aurez l’occasion de voir les farces produit par la société montréalaise. Cette dernière a également le mandat de distribution des célèbres Têtes à claques.

Le rire est contagieux au Canada. Après la version nantaise du festival Juste pour rire, Gilbert Rozon exporte son concept chez les maudits voisins torontois (Just for Laughs). Mais au pays, d’autres initiatives animent nos belles soirées d’été, comme le Grand Rire qui se produit à Sherbrooke, Québec, Gatineau et Ottawa.

Le Québec a définitivement beaucoup d’humour. Ce n’est pas André Boisclair qui pourrait le démentir. Sa courte apparition dans la version québécoise de Broke Back Mountain restera dans les annales de la vie politique de la belle province.

PS : À la lueur du programme, il est certain que les organisateurs ne manquent pas d’humour. Gageons que ce n’est qu’une erreur de parcours.

Vidéo d’un Yulblog coup de coeur

Cette année, les bagaes seront bien remplis pour partir en vacances. Livres, films, gossins électroniques, restaurants et bons plans de visites sont au programme de ce Yulblog coup de coeur.

Les bons conseils pour cet été :

Si vous allez à la découverte des chemins du Québec, prenez garde aux chients, au péril de vous faire mordre d’une bonne crise de fou rire.
Si vous arrivez enfin à vous décrocher de Facebook, faites comme Tof et le Kid, voyager du côté de Charlevoix.
À la découverte du Yulblog
Vidéo Yulblog coup de coeur – 6 ‘47″
Vidéo disponible sur : Dailymotion – Youtube

0’10″ : Pluche
0’49″ : Max
1’06″ : Jerome
2’09″ : Jef
2’30″ : Francisco
2’59″ : Patrick
3’35″ : Marie-Jo
4’07″ : Alexis
4’46″ : Prof Malgré Tout
5’08″ : Carl
5’47″ : Bonus Facebook avec Franck
Merci à SP4M pour son précieux soutien.

Yulbog : découverte de la question du 4 juillet

Demain, nous sommes le 4 juillet, et c’est encore une fête nationale. Après le Québec, le Canada, voici que les “zaméricains” vont honorer l’anniversaire de leur indépendance. Si demain soir vous n’arrivez pas à rentrer à la soirée organisée par le Consul des États-Unis, vous pouvez toujours vous rabattre sur le Yulblog et ses blogueurs qui seront ravie de vous recevoir.

Comme il est maintenant de tradition, la vidéo question du Yulblog est posté 24h00 avant l’heureux événement. Aujourd’hui, vous n’aurez pas le droit à un sujet polémique sur la politique, ni d’interrogations compliquées sur l’état de votre ego. Il fait beau, il fait chaud, les vacances ont déjà commencé pour certains, alors partons pour un sujet léger.

Vous avez certainement un coup de coeur qui ferait le bonheur d’un autre blogueur, et que celui-ci pourrait emporter dans ses bagages. Il peut s’agir d’un endroit, d’un objet, d’un livre ou encore d’une personne.

Pour passer une belle fin de semaine en amoureux, Ze Canada vous a déniché la place où se rendre pendant la saison estivale. À flanc de falaise, le Manoir Richelieu est un superbe centre de villégiature qui fait la fierté du groupe hôtelier canado-saoudien Fairmont.

Le Manoir Richelieu se situe en plein coeur de la région de Charlevoix. Si les grands espaces et la chasse à la baleine* ne vous rebutent pas, c’est le lieu idéal pour se détendre et profiter de ce que nous offre mère nature.

Et vous, quelle belle découverte souhaiteriez-vous partager avec nous pour cet été ?

* pour un safari photo ;)

Vidéo Manu Chao au Parc Jean-Drapeau à Montreal

Pour répondre à l’affirmation d’un animateur de la radio Channel 4FM : Oui, Manu Chao chante la plus part du temps dans la langue de Cervantes, et ses parents son originaires d’Hispanie où il a vécu de nombreuses années.

Mais contrairement à Julio Iglesias, Oscar Tramor n’est pas espagnol, car il est né à Paris et s’est fait connaître du grand public en poussant ses vocalises à la tête du groupe de rock alternatif français la Mano Negra. Aujourd’hui, Manu Chao enchante les oreilles de ses afiocianados en compagnie de Radio Semba Sound System.

Dans le cadre du Festival international de Jazz de Montréal, le parc Jean Drapeau et plus de 20 000 personnes recevaient en concert Jose-Manuel Thomas Arthur Chao pour une mémorable fête nationale du Canada.

Avant d’écouter le spectacle du tonique chanteur aux couleurs hispanique, les spectateurs ont eu le droit à deux premières parties. Passons rapidement sur le groupe ontarien The Saint Alvia Cartel, qui est une sorte de croisement mal expérimenté de pseudo chanteurs/musiciens punko-rock-new-wave-machin-chose. À la lueur des visages lassés, le public n’a apparemment pas perçu la finesse du style musical présenté.

Dans un genre beaucoup plus sca dynamique, The Planet Smashers a mis le feu à la piste pour un échauffement réussi de l’auditoire. Réveillant les souvenirs de Madness, le groupe montréalais de punk/regae/sca a entonné l’un de ses plus gros succès avec “Super orgy porno party”.

Vaillamment, la foule a patienté plus de 3h00 sous une série d’averse pour recevoir Manu et sa gang. Malgré les cheveux blancs qui pointaient au dessus de son bandana, el Clandistino international s’est donné à fond et a fait vibrer la foule entière. Dans le Journal de Montréal de ce matin, Philippe Rezzonico décrit parfaitement l’ambiance qui régnait sur place.